26/10/2008
Vous en dites quoi ?
Voici quelques pincées d'information prises ici et là.
D'abord, en date du 22 octobre, sur le blog de Paul Jorion (qui est de ceux qui avaient annoncé la crise des subprimes) : "Mais les affaires reprennent : on apprend que les banques américaines qui ont chacune reçu 25 milliards de dollars du contribuable (enfin, indirectement) ont l’intention d’en passer une partie en dividendes, une autre partie à racheter leurs concurrentes moins chanceuses et qu’elles utilisent une portion de l’argent qu’elles ont reçu - attachez vos ceintures ! - à faire du lobbying visant à l’annulation des mesures gouvernementales de semi-nationalisation. Est-ce que ce n’était pas plutôt de l’argent qu’on leur avait insufflé pour qu’elles puissent le prêter à faire des choses utiles ?" Cf. http://www.pauljorion.com/blog/
Maintenant, sous la plume de Maria Chiara Rioli (Le Monde diplomatique du 24 octobre): "Depuis des semaines, les homélies sur la « moralisation » de l'économie se multiplient. Et le gouvernement de M. Berlusconi ne veut pas être en reste. Le parlement, qui discutait du décret pour le sauvetage de la compagnie aérienne Alitalia, a découvert un article jusqu'alors passé inaperçu, l'article 7 bis. Celui-ci explique que les délits liés aux krachs financiers d'une entreprise ne sont pas passibles de poursuite, à moins que ceux-ci ne se déclarent en faillite. Il modifie ainsi la loi «Marzano» sur les sauvetages des grandes entreprises et celle concernant le droit de la faillite de 1942. Si une société se contente de proclamer son insolvabilité ou si elle est confiée à des administrateurs judiciaires, les managers ne risquent rien. Ainsi, MM. Calisto Tanzi et Sergio Cragnotti, responsables des krachs Parmalat (2003) et Cirio (2002), auraient échappé aux poursuites si, à l'époque, cet article 7 bis avait été adopté." Cf. http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2008-10-24-Italie-l-impunite-des-managers
Enfin, pour finir avant que vous criiez grâce, voici une vidéo où Colin Powell annonce une attaque terroriste visant les États-unis le 21 ou le 22 janvier au lendemain de l'investiture du nouveau président. Je me suis souvenu des analyses d'Emmanuel Todd qui disait que le seul moyen aujourd'hui pour les États-unis de conserver le leadership mondial, c'était d'être le gendarme du monde. En regardant la vidéo, je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir à l'esprit l'image du pompier pyromane... Cf. http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=10655 . Et je m'étonne aussi qu'une assertion aussi spectaculaire n'ait pas été plus largement reprise dans les media. Il est vrai que, si on aime à se faire peur, on a déjà les conséquences du tsunami financier pour passer l'hiver.
10:42 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, éthique, crise financière, banques, iran